© Norbert Pousseur <https://www.incertitudes-photographiques.net>
Je ne sais pas si je vais suivre la suggestion de mon ami Béra, qui me soufflait dernièrement de faire une chanson sur l’ « ubérisation » des pompes funèbres, en faisant référence à un article récemment paru dans Le Point.
L’ubérisation, on sait ce que j’en pense (peu importe, d’ailleurs, mon avis tout le monde s’en fiche). Qu’aurais-je à ajouter à cet article ? Il est très bien : il parle de dépoussiérer le secteur (on ne retourne donc plus en poussière), il mentionne de nouveaux produits qui « sortent de terre », ce qui paraît évidemment le must en matière d’enterrement, et il n’oublie pas de nous informer de l’existence d’un Trip advisor ou d’un Zagat du genre, offert par la start-up Simplifia (désormais labellisée Pass French Tech, que je suggère de perfectionner en Trepass French Tech), dans lequel un concurrent lyonnais de la maison Borniol s’est vu mal noté pour avoir oublié de mettre ses chaussures au défunt… Partir pieds nus ou en chaussettes pour le grand voyage, à quoi pensent-ils ceux-là ?
Une chanson… Attendez, il me vient une idée : Mais où sont les funérailles d’antan / Les belles pom pom pom pompes funèbres
Georges Brassens – Les Funerailles d’Antan
(video où l’on voit que tonton Georges n’avait peur ni de casser sa pipe, ni de répandre ses cendres sur sa guitare).
Tonton Georges, inimitable et inimité ! Malheureusement, j’ai pu me rendre compte que, en raison de leur pauvre connaissance du français, de nombreux jeunes de ma consultation ne sont tout simplement pas capables de comprendre la langue de Brassens (si tant est qu’ils s’intéressent à cet artiste si loin du rap et autres hip-hop). “Elle se vend même à des flics, quelle décadence / Y a plus d’moralité publique dans notre France” disait-il. Je ne sais pas à qui se vend la France mais elle est certainement décadente (du latin cadere, tomber)