L’une de nos amies étant venue nous rendre visite à la campagne, je lui fais faire un tour en voiture dans la région. Comme elle avait apprécié le petit vin de Tursan que j’avais servi la veille à table, j’attire son attention sur le fait que nous arrivons dans la zone de production. Très attentive, elle observe la campagne, qu’elle trouve d’ailleurs fort jolie. Puis elle avise un champ. – Ah! s’écrie-t-elle : voici donc le début du vignoble. – Pas tout-à-fait, lui réponds-je. Ça ce sont des tournesols…
La confusion nous fait rire. Puis je l’interroge. -Tout de même, prendre un champ de tournesols pour une vigne… -C’est parce qu’ils sont bizarres, tes tournesols, me dit-elle. Il fait grand soleil et ils piquent du nez…
Piquer du nez: comme nous l’avions fait la veille après avoir bu mon Tursan. Voilà sans doute le rapprochement inconscient à l’origine de sa confusion.
Je dirais même plus (comme les Dupondt, et non Tournesol…), l’amie en question ne s’était visiblement pas contentée de “piquer du nez”. Dans son cas il faudrait parler de “se piquer le nez”…ou
“la ruche”. Mais gare à elle si elle confond aussi le nez et la ruche!