Superficiel

reflets-mer.png

Je suis un être léger. Je reste à la surface. Je flotte, ne m’enfonce pas. Superficiel : naturellement ; obstinément.

Je revois l’éclat du soleil sur la mer, l’étendue éblouissante, les miroitements infinis du ciel, la ligne fine de la côte, les triangles blancs des voiliers, l’air qui fait frémir tout cela. C’est là que je suis bien. Je ne doute pas qu’il y ait de la beauté dans les profondeurs. Je ne doute pas qu’il y ait de l’intérêt à s’immerger dans une matière, quelle qu’elle soit. Mais ce n’est pas ce qui m’attire. Surface, contact, échange, caresse, reflet, lisière, passage, vie, éclat, instant, oubli. Ce sont les mots-clés qui ouvrent l’espace où j’habite. Mes aspirations sont là.

S’abonner
Notification pour
guest

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Muriel

Je suis tout à fait comme toi, devant la nappe d’eau miroitante de la mer, fascinée, hypnotisée par elle, par son contraste ou son union avec le ciel, quel que soit le temps qu’il fait…
Cependant la manière dont tu te décris me surprend…
Je connais un peu ton (insoutenable ?) légèreté, par ce blog d’ailleurs. Mais il me semble que tu as bien des racines profondes, tu aimes brasser les idées, aller au fond des choses pour en
communiquer un extrait limpide mais non fermé, qui incite à la réflexion, pour les faire remonter à la surface, pour les mettre à jour et au grand jour.
Tes racines sont-elles comme celles des palétuviers, ces arbres tropicaux capables selon les variétés de mettre l’arbre sur pilotis, de plonger les racines dans l’espace marin pour le coloniser, ou
de remonter au dessus de la vase pour respirer ?
Peux-tu préciser quel est l’arbre que tu portes en toi ?