J’ai écrit Que mon coeur reste ce qu’il est à l’entrée dans la cinquantaine. Elle figure sur mon premier album, Etre et avoir été, dans lequel elle s’est glissée in extremis. Alors que je ne l’avais encore pratiquement jamais chantée en public, c’est Gérard Prévost, au moment où nous terminions l’enregistrement du disque, qui m’a convaincu de l’ajouter : il trouvait que c’était une grande chanson.
J’suis né dans les années cinquante
J’ai moins d’avenir que de passé
J’ai mis mes rêves à la brocante
Mais que mon cœur reste ce qu’il est
Adieu la saison des jonquilles
Les primevères se sont fanées
Mes pensées parfois s’éparpillent
Mais que mon cœur reste ce qu’il est
Parfois mon âme est hésitante
Parfois mon corps est fatigué
Mais j’ me retire pas sous la tente
J’ veux que mon cœur reste ce qu’il est
Je prends les couleurs de l’automne
Car j’ai vécu un bel été
Mes chansons au vent tourbillonnent
Mais que mon cœur reste ce qu’il est
N’oublions jamais comme on danse
Et parlons d’amour s’il vous plait
Allons à Capoue à Byzance
Et que mon cœur reste ce qu’il est
Il parait que mes cheveux tombent
Qu’ils tombent tous et puis après
Mais jusqu’au bord noir de la tombe
Que mon cœur reste ce qu’il est
Faites que mon cœur reste ce qu’il est
J’aime beaucoup cette chanson, sa lucidité tranquille, inspirée, rassurante pour chacun, et qui nous parle de l’essentiel. Et moi aussi je souhaite que ton cœur reste ce qu’il est (…et je ne dois pas être la seule, n’est-ce pas la Câline 🙂