On peut suivre en ce moment sur le blog de Michel Kemper un débat fort intéressant sur la chanson qui passe – ou ne passe pas – à la radio.
Si le débat est de qualité, c’est qu’au fond, au fil des commentaires, il apparait que la ligne de partage entre les deux n’est pas si facile à tracer. Je m’étais amusé moi-même il y a quelque temps à dresser les portraits de l’une et de l’autre (voir : chanson rive gauche et chanson rive droite). Mais la ligne fluctue. De vrais artistes, de temps en temps, sortent de l’ombre et franchissent la frontière, puis les medias les happent, les grillent, les brûlent, les irradient, et ils repassent la ligne dans l’autre sens, vers des déserts dont la traversée ne s’achève souvent que de manière posthume, pour une brève nécrologie nostalgique (Ah ! Machin est mort… C’est lui qui chantait Lalalère… Tu te souviens ?)
La loi de l’argent, en réalité, est de plus en plus dure. Les radios ne sont plus que des moyens d’atteindre des “cibles” de consommateurs putatifs. Donc elles sont de plus en plus formatées, pour tenter de garantir à leurs annonceurs une certaine efficacité de leurs investissements. Donc les play-listes sont verrouillées : tout doit toujours avoir le même goût, comme le coca et le macdo. Et ça matraque. Et ça fait mal… Un commentateur, Norbert Gabriel, le dit joliment, qui parle de plaie-liste, de blessure pour la chanson.
Que cela ne nous empêche pas de passer un Joyeux Noël !
Eh bien, une chanson rive gauche et une
chanson rive droite…
Ce n’est peut-être pas moi qui peut le dire…
Lesquelles ?
De quoi relier les deux rives ?
Je ne sais pas pourquoi, mais cet article me donne soudain envie de vous écrire une , ou deux ? chansons.