J’ai eu le grand plaisir de chanter vendredi 30 mars au théâtre de Semur-en-Auxois. C’est une charmante petite salle à l’italienne, aux couleurs bleu pastel et vieux rose qui lui donnent des allures de bonbonnière. L’acoustique y est impeccable, la scène en est spacieuse, et son plafond (voir ci-dessus) s’inscrit dans la tradition des plafonds d’opéra. D’ailleurs, ce théâtre est, paraît-il, le plus petit opéra de France.
Derrière la scène se trouvent les loges et les réserves : on quitte alors le bâtiment XVIIIè où se situe la salle proprement dite, pour entrer dans une des tours des remparts, qui date du XIVè siècle. Les loges ont vue sur la ville, ses toits, ses pentes, et la rivière, qui forme autour du site un Ω presque parfait.
Après le spectacle, parfois, c’est encore le spectacle. C’était le cas vendredi. La façade encore éclairée du théâtre se confrontait à une autre tour, qui se serait perdue dans la nuit et le temps sans le petit faisceau de la lune.