« L’air est prĂ©cieux Ă l’homme rouge, car toutes choses partagent le mĂŞme souffle. La bĂŞte, l’arbre, l’homme. Ils partagent tous le mĂŞme souffle (…) L’air partage son esprit avec tout ce qu’il fait vivre. Le vent qui a donnĂ© Ă notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. (…)
Nous savons au moins ceci : la Terre ne nous appartient pas ; nous appartenons à la Terre. Cela nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent. Ce qui arrive à la Terre arrive aux fils de la Terre ».
Ces phrases sont extraites d’un discours qu’aurait prononcĂ© le chef indien Seattle, en 1854, dans le Nord-Ouest des Etats-Unis, en rĂ©ponse Ă une allocution du gouverneur Isaac Stevens, commissaire aux Affaires indiennes, avec lequel il Ă©tait en pourparlers. C’est un texte fondateur de l’Ă©cologie moderne. Il a Ă©tĂ© rapportĂ©, plus de trente ans après les faits, par le Dr Henry Smith, qui assistait Ă la scène en tant que nĂ©gociateur du gouvernement. La version qu’on en connait est très vraisemblablement apocryphe, et aurait en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© totalement réécrite dans les annĂ©es 1970. Authentique ou non, c’est une très belle et profonde rĂ©flexion sur les rapports de l’homme avec son environnement, qu’on peut lire ici : http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_du_Chef_Seattle_en_1854
Si l’on n’est pas certain du contenu du discours lui-mĂŞme, on sait en revanche par tous les tĂ©moins que pendant tout le temps qu’il parla, le chef Seattle, qui Ă©tait un homme de haute taille, garda la main sur la tĂŞte du gouverneur Stevens, qui lui Ă©tait petit. On voit par lĂ que Seattle maĂ®trisait aussi la communication non verbale, ce qui n’est pas pour nous surprendre de la part d’un esprit aussi pĂ©nĂ©trant.
magnifique, vrai et poétique !