Epilation et politique

On pouvait lire dans le Monde du dernier weekend un article (que je qualifierai volontiers d’ébouriffant) sur la toison pubienne et l’épilation. Cet article, intitulé “la tyrannie de l’épilation”, sous-titre : “l’évolution de l’esthétisme de la pilosité est-elle dictée par les fantasmes masculins?“, se voulait lui-même le commentaire d’une enquête (échevelée) parue dans Elle sur “les nouvelles tendances de l’épilation maillot”.

On y découvre deux ou trois scoops. Par exemple, que “la plupart du temps, le pubis est dissimulé”, ou bien que “le poil, apparaissant à la puberté, est signe de maturité sexuelle”, ou encore que l’épilation maillot est “accrue par le port du string”. La lecture de l’article est comme on voit très instructive, ni rasante ni barbante, bien qu’elle laisse ouverte des problématiques originales, comme celle de savoir s’il s’agit “d’un choix personnel ou d’un diktat de la mode et de la publicité”.

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© Reiser / Albin Michel

Cependant, ce qui m’a le plus intéressé, moi qui lis le Monde sur mon iPhone, c’est de consulter, à la suite de “La tyrannie de l’épilation”, la rubrique “Sur le même sujet”. On y renvoyait à différents articles, dont celui-ci: “Tous les proches collaborateurs de M. Sarkozy sont des hommes”, sans davantage de précision sur le lien réel entre les deux questions. C’est le genre de rapprochement poétique qui me plonge imparablement dans une rêverie d’une délicieuse perplexité.

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maurice joyeux

Et…dire que la barbitude est une forme et un signe de consécration en certaines religions …et pas seulement judéo-chrétiennes !

arbon

Ah! Quel beau métier ce devait être… Mais s’il a jamais existé, aujourd’hui (d’après Le Monde et Elle), il se perd. Le coiffeur de minous manie désormais plus facilement la tondeuse que le fer à
friser.

Claudine

Des affres et des fantasmes de l’épilation…une histoire de femmes ou de femmes sous le regard des hommes (pour certaines d’entre elles), qui à l’évidence ne laisse pas indifférente ces messieurs
!
Ton article me rappelle un passage d’un roman d’Eric Orsenna (Madam Bâ, je crois ) dans lequel il imaginait avec ravissement l’existence d’un coiffeur de minou.
Claudine

arbon

Peut-être aussi que notre Président veut des collaborateurs “au petit poil”, ce qui exclut la glabreté intégrale à la mode actuellement chez les femmes

Jacques Langlois

Article au poil, évidemment! Voire dé(so)pilant…
Mais le rapport entre les deux sujets du “Monde”est évident: qu’on se rappelle ce qu’écrivait le bon Poquelin – un nom dans lequel se cache d’ailleurs un poil- : “Du côté de la barbe est la toute
puissance”!