Mes chansons passent quasiment toutes par ce que je pourrais appeler un stade gueuloir (au sens de Flaubert) : je suis avec ma guitare (ou, plus rarement, face à mon piano), ma voix s’accorde à l’instrument, puis arrive un début de musique sur lequel des mots me viennent en bouche. Cela donne des pistes, des embryons de chansons.
Si un jour on fouille mes affaires, on ne trouvera pas beaucoup d’ébauches sur du papier ; mais sur de vieilles cassettes, ou des minidiscs, ou maintenant sous forme de fichiers audio dans mon ordinateur ou même dans mon iPhone, on en trouvera des centaines – sans compter les milliers que je n’ai pas enregistrés, ou que j’ai effacés, ou perdus.