Deux pigeons, qui – je le suppose – s’aiment d’amour tendre, ont fait leur nid sous notre balcon. A vrai dire, ils ne nous dérangent pas. Ils sont plutôt mignons. Nous les voyons parfois apparaître le matin sur la rambarde, et nous regarder intensément, comme si nous étions des intrus. Ils sont plutôt amusants à observer. Mais nos voisins, de l’autre côté de la cour, ne partagent pas cet avis. Car le nid, c’est leur chambre. Mais leurs toilettes, c’est en face. Les pigeons sont moins sales qu’on ne croit, ils s’efforcent de faire leurs déjections ailleurs que là où ils dorment.
Les copropriétés sont alertées, la tension monte, nous sommes sommés d’expulser ces pigeons de notre mur. Techniquement l’affaire s’annonce complexe, car le nid est placé dans un endroit hors de portée. Il apparait très difficile de les déloger sans faire de l’escalade sur la façade de l’immeuble, même en usant de manches à balai ou à coup de seaux d’eau. Ils vont donc continuer à poser leurs fientes un peu partout, jusqu’à l’intervention de spécialistes (les syndics doivent en connaître). Qui va décider de l’intervention ? Selon quelles modalités ? Qui va payer ? Suspense. Les semaines qui viennent vont être haletantes.