Boléro © Jean-Louis Lassez
Après l’incident que j’évoquais hier, Toscanini et Ravel finiront par se réconcilier, mais Ravel ne changera jamais d’avis sur l’interprétation du morceau. Interrogé plus tard à ce sujet par un journaliste, il déclarera : « le Boléro doit être exécuté à un tempo unique du début à la fin, dans le style plaintif et monotone des mélodies arabo-espagnoles. (…) Les virtuoses sont incorrigibles, plongés dans leurs rêveries comme si les compositeurs n’existaient pas. »
Et le public, que devient-il dans cette affaire ? Eh bien, il exprime lui aussi librement ses opinions sur les musiciens. Lors de la première orchestrale du Boléro, dirigée en janvier 1930 par Ravel en personne, une dame se cramponnait à son fauteuil en s’écriant : « Au fou ! Au fou ! » Le frère de Ravel assistait à la scène, et quand il la lui raconta, Ravel aurait dit : « Celle-là, elle a compris ! »
Mais compris quoi ? Peut-être que Ravel chef d’orchestre n’était pas d’accord avec Ravel compositeur concernant le fameux tempo. L’enregistrement du Boléro qu’il réalisa en cette même année1930 met la noire à une valeur proche de 60, alors que la partition l’indique à 72.
Je suis tres heureux de voir que vous ayez compris que j avait compris Ravel. Quand j exprime ma comprehension de Beethoven, Elvis Presley ou les fondations de la biologie et des mathematiques, sans oublier Freud et Van Gogh,
je suis souvent plagiarise Mais vous m avec cite, merci
JL