Blague belge millésime 39

C’est une blague belge qui m’avait échappé. En septembre 1939, alors que l’armée allemande envahissait la Pologne, les troupes belges, pour leur part, s’étaient tournées vers la frontière française. On redoutait bien plus semble-t-il à Bruxelles une attaque de la France qu’une offensive germanique, au point que « les fortins belges, destinés à faire face à une éventuelle attaque allemande à la frontière luxembourgeoise et dans les Ardennes, avaient été évacués et fermés à clé » et que les quelques groupes de chasseurs ardennais restés sur place avaient pour mission, en cas d’invasion, non de se battre, mais « de faire sauter les ponts, et de se replier immédiatement à bicyclette vers le centre de la Belgique.»

Une sorte de Liège-Bastogne-Liège sans l’aller.

chasseurs-ardennais.jpg

Je ne sais si cette information est attestée par l’ensemble des historiens. Je la tire de la livraison 2010 du Bulletin des Amis d’Amou, dont une communication retrace la carrière du commandant Arnaud de Verthamon, qui livra en territoire belge au soir du 10 mai 1940, il y a soixante et onze ans, le premier combat de la guerre entre blindés français et allemands.

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Jacques Langlois

Même vue d’Amou, la position belge n’est pas si abracadabrantesque que ça: Léopold avait proclamé avec force le neutralisme comme politique étrangère de la Belgique et s’était retiré de toute
alliance en 36 ou 37. En septembre 39, les Belges craignaient que les troupes françaises, instruites par l’expérience de 1914, prennent les devants en investissant leur pays, histoire de couper le
pied à un nouveau plan Schlieffen. D’où leurs précautions…bien vaines hélas. La France passa la “drôle de guerre” dans sa ligne Maginot et n’envoya en Belgique son armée qu’après son invasion par
les Allemands le 10 mai 40. Bis repetita!