Marc Havet est à la chanson française ce que Diogène de Sinope était à la philosophie athénienne. C’est un libre chanteur, insolent et drôle. Il ne vit pas dans un tonneau, mais dans une cave, qu’il a baptisée Au Magique, et qui est sise au 42 rue de Gergovie, dans le 14è arrondissement de Paris.
C’est là qu’on peut l’entendre, très régulièrement, se poser des questions essentielles telles que « Entre deux guerres, que faire ? », s’extasier sur les joies de la vie moderne « Déjà, dès tout petit / Première échographie / Souriez : vous êtes filmé », ou nous faire part de la supériorité des chansons en étranger sur celles qui sont écrites dans notre pauvre langue, qu’on est trop souvent « honteux d’avoir compris ».
Ce pittoresque personnage est aussi un homme généreux. Sa cave, dans laquelle il entretient effrontément l’esprit cabaret, est un lieu qu’il aime partager avec des artistes qu’il apprécie. C’est ainsi qu’il m’a proposé de m’y installer pour un soir afin d’y chanter mes chansons. Ce sera le vendredi 9 novembre, à 21h.
Je ne sais pas encore ce que j’y chanterai, mais ce sera à coup sûr un programme spécial. J’y viendrai seul, car le lieu est tout petit, mais on peut néanmoins manger et boire sur place, à condition d’avoir pris soin de réserver au 01 45 42 26 10, ou par email havet@aumagique.com