“Perret et le pot aux roses”

Il y a quelques jours, j’avais Ă©voquĂ© l’impression trouble que me laissait Pierre Perret, Ă  propos d’emprunts qu’il cherchait Ă  cacher (cf Mon cĂ´tĂ© XVIIè).
Or cette semaine, Sophie Delassein publie dans le Nouvel Obs un article joliment titrĂ© “Perret et le pot aux roses”, qui ne fait guère apparaĂ®tre ce brave chanteur sous son meilleur jour. AmitiĂ© inventĂ©e avec Paul LĂ©autaud, mauvais procès faits Ă  Brassens par jalousie, emprunts inavouĂ©s multiples, Ă  de petits auteurs du 18è siècle notamment, et mention enfin de ce que la chanson “Blanche” doit effectivement Ă  Federico Garcia Lorca.
Pauvre Pierrot. La frĂ©quentation de Brassens a du le complexer. Il s’est sans doute persuadĂ© assez tĂ´t (et largement Ă  tort, Ă  mon avis) que son inspiration comme son Ă©criture, n’Ă©taient pas Ă  la hauteur de ses prĂ©tentions intellectuelles et poĂ©tiques. Alors, il a chapardĂ©, une caution littĂ©raire par-ci, un quatrain par lĂ . Il a jouĂ© Ă  la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf. Lui qui nous a donnĂ© quelques chansons superbes, qu’est-ce que ça lui aurait enlevĂ© d’avouer qu’il s’appuyait de temps en temps sur d’autres que lui pour Ă©crire? Rien. On n’a pas besoin de tout inventer de A Ă  Z pour faire un vrai travail d’artiste.
Regardez Warhol: on aime ou on n’aime pas, mais il n’a pas prĂ©tendu avoir peint la Joconde.

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Xian

Pierre Perret copie beaucoup, mais je suis persuadĂ© que c’est Ă  son insu.

Et je ne sais pas où il a fauché les idées maîtresse de La Cage aux oiseaux, du Zizi, des Jolies Colonies de vacances !