
Tout amateur de chanson en général, et de chanson idiote en particulier, doit s’incliner respectueusement devant la mémoire de Jean Constantin (1923-1997). C’est un maître, dont les compositions ont été interprétées par Piaf (Mon manège à moi), Zizi Jeanmaire (Mon truc en plumes), Annie Cordy (Fleur de papillon), ou encore Yves Montand (Ma gigolette).
Le pacha est l’incroyable rencontre du calembour français et de la musique latino-cubaine autour d’un shah persan qui ressemble plutôt à un émir arabe, et dont le rêve, curieusement, “c’était d’voir pousser l’gazon”.
J’aime les inventions vocales dont Jean Constantin parsème ses chansons, et ici particulièrement un “chibidibidi” que je reprends, en hommage, en seconde voix, à la fin de ma chanson “Trop nombreux” (à paraître sur mon prochain disque).
Tu as sans doute raison: c’est proche de “tibidibidi”.
Disons “tchibidibidi”, et l’affaire est conclue.
En réécoutant ce morceau -ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps-merci!-, je suis saisi d’un doute aussi affreux que sémantique: est-ce bien “chibidibidi” ou plutôt “tibidibidi”? La nuance
est de taille et tant qu’à citer les grands auteurs, autant le faire avec exactitude…
Précisons, pour les plus jeunes qui ne connaissent pas toutes les chansons citées ici -voire tous les interprètes!-, que toutes ne relèvent évidemment pas du genre idiot . S’agissant de celui-ci,
je recommande particulièrement un titre qui figure sur la pochette du disque: “Les pantoufles à Papa”. J’ai vu Constantin l’interpréter à Bobino et j’ai cru que mon père allait mourir (de rire) sur
place.