Le bonheur

L’image de l’équilibriste ou du funambule me parle. On devrait peut-être vivre sa vie ainsi, lucidement, sur la limite, sur cette frange instable où tout risquerait à chaque instant de basculer.

J’avais mis dans mon spectacle d’Avignon un texte, intitulé Le Bonheur, dans lequel j’y fais référence.

 

Le bonheur où est-il ? Court-il les prés en pente ?
Chante-t-il dans la rue ? Fume-t-il des pétards ?
A quoi joue-t-il ? Dort-il, attend-il quelque part ?
Le bonheur, mon amour, s’il fallait qu’on l’invente ?

Nous, nous l’avons guetté dans les moindres détails
Un mot un geste une élégance
Nous l’avons invoqué dans les plis du silence
Jusqu’au bord des chagrins où parfois il tressaille…
Peine perdue. Soins inutiles
On croit le voir on approche et puis rien
Rien qu’une idée dans l’air fragile
Rien qu’un souvenir de parfum

Le bonheur, où est-il ?

Il serait comme un pont entre toi et Sirius
Tendu comme un fil de lumière
Comme un reflet d’argent jailli de tes paupières
Et mon cœur funambule voudra danser dessus

funambule2.jpg

Quel fou ce cœur !… Quel imbécile
Quel présomptueux ! Chevaucher le bonheur
Mettre en danger la vie facile
Ne plus viser que les hauteurs…

Le bonheur, où est-il ?

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