J’étais à table en compagnie d’une personne très chère à mon cœur lorsqu’une araignée apparut sur un mur près duquel nous nous tenions à dîner. Ma compagne, voulant chasser la bête, fit un choix surprenant: elle se saisit du tire-bouchon. Deux ou trois assauts laissèrent l’animal indemne, mais il prit prudemment la fuite.
J’aime la créativité dans le choix de l’outil. Personnellement j’aurais banalement opté pour une chaussure ou un torchon. Je soupçonne que son geste était en fait guidé par son bon cœur et le désir inconscient que l’araignée eût la vie sauve, ce qui fut incontestablement le cas puisque je l’aperçus le lendemain, mais à l’écart, à bonne distance de tout ustensile de cuisine.
J’en ai connu qui, à force d’abuser du tire-bouchon, ont fini par avoir une araignée au plafond, mais, tout bien réfléchi, ça n’a rien à voir avec cette anecdote cynégétique…