Dans le même dictionnaire (dû à MM Dezobry et Bachelet, auteurs, et à “une société de littérateurs, de professeurs et de savants”), je trouve l’histoire des papes nommés Etienne.
Si je résume, Etienne Ier fut martyrisé sous l’empereur Valérien. Etienne II sacra Pépin le Bref, et c’est de lui que date l’autorité temporelle des papes. Etienne III se distingua par sa piété. Etienne IV sacra Louis le Débonnaire. Etienne V soulagea pendant une famine les habitants de Rome par des prodiges de charité.
Etienne VI, lui, accusa son prédécesseur d’avoir usurpé le trône. Il le fit donc exhumer pour l’en punir post-mortem: après avoir présenté le cadavre devant un concile, il lui fit couper la tête et deux doigts, puis le fit jeter dans le Tibre. Cette conduite souleva le peuple. Il fut arrêté, jeté en prison, et étranglé.
Quant à Etienne VII, le dictionnaire, un peu désemparé, écrit de lui: “n’a rien fait de remarquable”.
L’histoire d’Etienne VI l’avait sans doute incité à une prudente inaction.
Jean-Paul Laurens, Le Concile cadavérique
…Voila qui rend cet Etienne VII passionnant car si l’on ne sait pas gd-chose de lui, on peut tout imaginer…et, par exemple, en faire une chanson. Sauf à imaginer que c’est cet Etienne-là qui
inspira jadis certain tube de Guesh Patti!