A première vue, on a l’impression que la tique a pris son élan, puis qu’elle s’est précipitée sur le ventre de sa victime pour s’enfoncer dedans, comme un kamikaze s’écrasant sur un porte-avions.
Mais ce n’est pas du tout comme ça que la tique procède. Elle se perche sur un brin d’herbe, ou sur le bout d’une graminée, et attend (on dit que la tique quête, ce qui sonne joliment) qu’un hôte possible passe à sa portée. Puis, s’étant souplement déménagée du végétal à l’animal par quelque pirouette, elle « chemine lentement sur la peau (nous dit Wikipedia) pour trouver un emplacement qui lui convient. De fines griffes lui permettent de se stabiliser sur l’épiderme. » Grâce à des sortes de ciseaux, elle enfonce alors son rostre (la tique attaque, c’est joli aussi) tout en secrétant des substances salivaires anesthésiantes, de telle sorte que l’hôte ne sent rien (l’hôte confirme). Après quoi, elle commence à manger.
Wikipedia précise que la tique du genre Ixodes ricinus auquel nous avons ici affaire s’ancre indifféremment sur des oiseaux, des reptiles, ou des mammifères sauvages ou d’élevage pour leur sucer le sang. Hélas pour le specimen considéré, l’espèce de mammifères d’élevage à laquelle la victime appartient a inventé le tire-tique. Son repas a donc été interrompu.