J’ai reçu un curieux commentaire pour mon article sur Houellebecq. Il émane d’un monsieur que je ne connais pas, mais qu’on pourrait considérer, d’après ce que j’ai compris, comme le fondateur d’une nouvelle école de critique littéraire : la critique au faciès.
Cet homme nous déclare en effet : « Je possède une intuition étrange : je sais reconnaître un auteur de valeur sans ouvrir un seul de ses livres, juste en lisant sur ses traits ». Or, les traits de Houellebecq ne lui reviennent pas. « Avec sa tête de pauvre type Houellebecq écrit des livres de pauvres types. Auteur d’une littérature minable écrite pour des minables qui l’adulent, cette face d’avorton a la plume rase, le verbe bas, la pensée vile ».
J’ai hésité à supprimer sa logorrhée de mon blog, mais j’ai décidé de voir quelque fantaisie dans son caractère inepte, et de traiter ses relents haineux comme une curiosité de cabinet.
Moi, je possède l’intuition inverse de ce sinistre monsieur: il suffit de lire quelques lignes sur un blog pour imaginer la tête de leur auteur. C’est sans doute pour ça que naguère aux Etats-Unis
ces sectaires-là avançaient cagoulés. Brrr…