Schopenhauer

​Le monde comme volonté et comme représentation. De la quadruple racine du principe de raison suffisante. Parerga et paralipomena. Consulter la liste des œuvres de Schopenhauer suffit à comprendre la justesse de la remarque qu’un professeur d’université faisait un jour à ses élèves : « Il a un petit problème avec la simplicité, Schopenhauer ».

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Claudine Plas-Arbon

Présenté comme cela, en effet, on pourrait penser que la clarté n’est pas un point fort de Schopenhauer… mais tu rapproches ici les titres de deux ouvrages qui sont bien distincts : sa thèse de doctorat (écrite à 26 ans) : « De la quadruple racine du principe de raison suffisante » et son oeuvre majeure « Le Monde comme volonté et comme représentation », fondement de la philosophie moderne qui a influencé notamment Nietzsche, Freud, Young, Thomas Mann, Einstein…

Dans le 1er ouvrage, il est au contraire d’une grande précision. Il démontre que le raisonnement qui consiste à confondre le principe de raison suffisante (toute chose a une origine et une définition) et le principe de causalité, ou dit autrement l’essence d’une chose et son existence est une erreur de raisonnement qui a faussé gravement les démonstrations de philosophes aussi illustres qu’Aristote (dont il conteste la logique), Descartes (dont il récuse la preuve ontologique de Dieu qualifiée de bouffonnerie), Spinoza idem et surtout Hegel en prennent aussi pour leur garde. Bref je recommande de lire cet essai !

Quand au second livre, c’est une œuvre complexe qu’il a complétée et enrichie jusqu’à la fin de sa vie (c’est le fameux Parerga et Paralipomena) ; elle contient toute sa philosophie et donne sur le monde de multiples points de vue selon sa devise « Eadem sed alter » (la même chose mais autrement).