Nous arrivons Ă la fin du mois de janvier, la pĂ©riode des voeux s’achève. J’en ai pour ma part reçu un certain nombre, de la part de parents, d’amis, ou simplement de relations que je remercie vivement d’avoir pensĂ© Ă moi. Parmi ces envois, il y en a trois que je voudrais citer ici.
Le premier Ă©mane d’une personne que j’ai eu la maladresse de blesser, par un Ă©crit inutile oĂą j’ai cru faire de l’humour. Elle m’a souhaitĂ© une “bonne et triste annĂ©e”, ce qui m’a effectivement rendu triste.
Le deuxième, intitulĂ© “Dommage”, et signĂ© de Jean-Michel OllĂ©, Ă©tait une sorte d’histoire des voeux Ă travers la technologie. Il rappelait la solennitĂ© de l’ancien cĂ©rĂ©monial des cartes de voeux Ă©crites Ă la main, qu’il s’agissait de choisir une par une en fonction de leur destinataire, et dĂ©crivait son altĂ©ration progressive Ă mesure que l’Ă©lectronique supplantait le papier. Il se terminait ainsi : « Le succès des rĂ©seaux sociaux et l’abaissement gĂ©nĂ©ral du seuil d’intĂ©rĂŞt, au-dessous duquel une nouvelle Ă©tait jusqu’alors jugĂ©e indigne d’être communiquĂ©e au-delĂ de son cercle intime, multiplièrent les Ă©changes tout au long de l’annĂ©e et rendirent moins nĂ©cessaire cette reprise annuelle de contact. C’est ainsi que très rapidement disparut, probablement au dĂ©but du XXIe siècle, l’habitude de se souhaiter la bonne annĂ©e. Dommage. »
Le troisième comportait cette jolie phrase :
Je vous souhaite pour 2012 des moments inutiles et des gestes gratuits.
C’est ce dernier que je reprends, et que j’adresse Ă tous les lecteurs de ce blog.