Inconvénients du corset

Puisque nous approchons de la Saint Valentin, en vue de laquelle les marques de lingerie se livrent à une intense compétition commerciale, je crois utile de rappeler à mes lecteurs, et surtout à mes lectrices, qui seraient tentés par un tel achat, que le port du corset n’est pas sans entraîner quelques inconvénients. C’est ainsi que « le corset rend les chairs molles, entraîne la flaccidité musculaire, fait naître des gargouillements et des borborygmes qui sont comme les protestations vivantes de l’abdomen contre la compression viscérale, le cri poignant d’organes révoltés ». A quoi il faut fréquemment ajouter « l’abaissement de la matrice, le développement imparfait des enfants, les pertes blanches ou rouges, les mauvaises digestions, la constipation, les maux d’estomac, les migraines atroces, et la pâle neurasthénie avec son triste cortège… »

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Encore ne s’agit-il là que des bons corsets. Mais si l’on entre dans l’examen des conséquences du port de mauvais corsets, le tableau devient proprement effrayant : « excoriations au voisinage des aisselles, gêne de la circulation veineuse des membres supérieurs, accidents résultant de la compression du plexus brachial, aplatissement, froissement des seins et maladies diverses des ganglions lympathiques ou des glandes mammaires, affaissement, déformations ou excoriations des mamelons, difficulté extrême de certains mouvements, affaiblissement et atrophie des muscles comprimés ou inactifs, abaissement et rapprochement permanent des côtes inférieures, rétrécissement de la base du thorax, réduction des cavités de la poitrine et de l’abdomen, refoulement du diaphragme, compression des poumons, du cœur, de l’estomac, du foie et des autres viscères abdominaux, surtout après les repas, d’où la gêne plus ou moins grande de la respiration et de la parole, aggravation des moindres affections pulmonaires, disposition à l’hémoptysie, palpitations de cœur, syncopes, difficulté du retour du sang veineux au cœur, embarras dans la circulation de la tête et du cou, congestion fréquente aux parties supérieures, efforts musculaires difficiles ou dangereux, lésions des fonctions digestives, gastralgie, nausées, vomissements, lenteur et interruption facile du cours des matières dans l’intestin rétréci, déformation, déplacement du foie augmenté dans son diamètre vertical et repoussé vers la fosse iliaque, réduit dans les autres sens et déprimé en outre dans sa substance, gêne de la circulation abdominale, abaissement de l’utérus, troubles de la mentruation et, dans l’état de grossesse, disposition à l’avortement, aux hémorragies utérines »

Je tire ces descriptions apocalyptiques de l’ouvrage justement intitulé Le corset, du Dr O’followell, paru en 1905.

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les cafards

c’est atroce !!! on en est tout retournés !