Un ami m’a demandé de réfléchir en octobre dernier à d’éventuels développements éditoriaux pour sa société. Il était soi-disant essentiel que je rende mes conclusions avant la fin décembre. Mais le jour dit, lui et son bras droit se sont trouvés confrontés à des affaires plus pressantes, et le rendez-vous reporté à mi-janvier.
Mi-janvier, autre urgence, et notre réunion est repoussée d’un mois. Rebelote en février : compte-tenu du fait que mes interlocuteurs (en incluant déplacements variés et vacances), ont des journées considérablement occupées, une nouvelle date ne peut pas être trouvée avant le 18 mars. Et voici qu’hier matin un appel de l’assistante du PDG, qui gère son emploi du temps, m’apprend qu’un énième imprévu nous contraint à reprogrammer une nouvelle fois notre rencontre.
© Cecile Paris
Je n’ai jamais rencontré de visu cette dame, mais nous nous sommes souvent parlés au téléphone. Quand j’ai entendu sa voix embarrassée, je lui ai dit en souriant : -Vous savez, je n’ai pas encore acheté mon agenda pour 2014. Très professionnelle et très subtile, elle m’a répondu: -Croyez-bien, Monsieur, que je suis doublement navrée : de ce nouveau report, et que mon devoir de réserve m’empêche de commenter votre plaisanterie.
Sur ce, ayant identifié que le 24 avril était la plus proche nouvelle date possible, elle m’a assuré qu’elle déploierait ses meilleurs efforts pour qu’en tout état de cause la question soit réglée avant son départ à la retraite.
C’est le même, je le crains, qui m’avait de toute urgence convié ( pour ne pas dire convoqué) à un petit-déjeuner qualifié d’important pour lui cpmme pour moi voici plus de deux ans avant de le
faire reporter de mois en mois par la même assistante navrée. Je n’en avais plus de nouvelles depuis belle lurette et avais fini par manger mon croissant tout seul pour ne pas tomber d’inanition
matitudinale. Mais j’ai repris espoir fin janvier en recevant sa carte de vœux qui s’achevait par un prometteur ” voyons-nous vite!”