Nous, les Arbon, sommes une espèce rare, si j’en juge d’après ce tableau qu’Augustin m’envoie sur la répartition des différents specimens recensés dans le monde.
C’est aux Philippines et dans les pays anglo-saxons que la prévalence des Arbon est la plus forte. (Pour les Philippines, je n’aurais jamais deviné.) En France, on n’en compte que soixante et un : moins d’un par million d’habitants. Comme, sur ce petit nombre, j’en connais plusieurs qui ne se portent pas très bien, l’espèce y est peut-être menacée.
Quant aux autres pays, nous en sommes absents, ou peu s’en faut. Pas disparus : absents.
En sorte que quand quelqu’un croise l’un d’entre nous, il fait en réalité une rencontre peu banale. Il ne le sait pas forcément, mais il vit là un moment qui n’est pas donné à tout le monde. Il serait bon que chacun prenne conscience que voir un Arbon, surtout en France, est quelque chose de précieux.
mais si, mais si nous en sommes conscients..