Je ne crois pas avoir jamais eu le sentiment de faire quelque chose d’important. Si quelquefois ce sentiment m’a effleuré, je m’en suis méfié comme d’une humeur toxique, une illusion dangereuse, en récitant le vieux mantra latin « memento mori 1 » pour m’en débarrasser.
L’important, à mes yeux, a quelque chose de lourd. Il compte, il pèse. Pour rester chez les Latins, je me place du côté d’Horace, qui disait qu’il fallait aller dans la vie en « frappant la terre d’un pied léger » (pede libero pulsanda tellus).
tout ce qu’on perdra en perdant le latin..
annick