J’avais commencé il y a quelques semaines à prodiguer quelques conseils aux futurs candidats à l’élection présidentielle. Je n’avais pas encore abordé une question qu’on aurait grand tort de tenir pour hors sujet, tant elle est devenue au contraire capitale : celle de l’acte sexuel. Il est désormais trop tard pour que ma contribution soit […]
Du mauvais et du bon usage politique de l’acte sexuel Lire la suite »
Voyager, c’est passer des ponts. A la frontière entre le Costa Rica et le Panama (ci-dessus), les poutrelles métalliques s’enchevêtrent, des rembardes disparates servent de garde-corps, de lourds madriers disjoints maquillent une voie ferrée en chaussée pour poids lourds. Les traces des interventions et des bricolages successifs sont visibles. Une ligne télégraphique accrochée aux armatures
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J’aime, dans les photos et les tableaux, isoler des détails. Je me suis rendu il y a peu à Casablanca, et je suis allé marcher un soir près de la mosquée Hassan II, où j’ai pris quelques photos avec mon iPhone. Sur la grande esplanade, des enfants jouaient. De jeunes garçons de sept ou huit
On l’avait un peu oublié depuis Molière et Marivaux, mais la soubrette est un personnage essentiel dans la comédie. Il s’ensuit que tout personnage exposé au public, (et à ce titre relevant peu ou prou du théâtre), et susceptible d’être confronté à une femme de chambre, (par exemple un homme politique séjournant dans un hôtel),
Le cirque Romanès a fait halte tout l’hiver sur un petit terrain en bordure de périphérique, à côté de la porte de Champerret. Avec les beaux jours, il a repris la route, car tous ses membres (une grande famille tzigane, tous musiciens, danseurs, jongleurs, ou acrobates) sont des nomades, qui entendent bien continuer à l’être
« La Vieillesse n’a pas pris une ride ». Cette affirmation paradoxale concerne le livre intitulé “La Vieillesse”, que Simone de Beauvoir avait fait paraître en 1970, et ce sont là les termes mêmes dans lesquels j’en ai entendu parler dernièrement. Il est dommage que cette absence de rides ne s’accompagne pas d’un style plus
Le bateau de pêche date de 1937. Je tiens ce titre pour un pur chef d’oeuvre. C’est une miniature proche de la perfection, une fable en rimes riches voire ultrariches où tout est léger, subtil, poétique, intelligent. Il lui manquait sans doute un refrain pour en faire un véritable succès. André Hornez, son parolier, et
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Un jour ou l’autre, j’ai entendu chacune des femmes chères à mon coeur (épouse, mère, soeur) revenir de faire des courses en affirmant – particulièrement en période de soldes – qu’elles avaient gagné de l’argent alors qu’elles venaient en réalité d’en dépenser beaucoup. C’est que dans l’esprit de la plupart des femmes, l’économie s’actualise par
Le genre féminin du mot économie Lire la suite »
C’est une blague belge qui m’avait échappé. En septembre 1939, alors que l’armée allemande envahissait la Pologne, les troupes belges, pour leur part, s’étaient tournées vers la frontière française. On redoutait bien plus semble-t-il à Bruxelles une attaque de la France qu’une offensive germanique, au point que « les fortins belges, destinés à faire face
Blague belge millésime 39 Lire la suite »
Je suis un être léger. Je reste à la surface. Je flotte, ne m’enfonce pas. Superficiel : naturellement ; obstinément. Je revois l’éclat du soleil sur la mer, l’étendue éblouissante, les miroitements infinis du ciel, la ligne fine de la côte, les triangles blancs des voiliers, l’air qui fait frémir tout cela. C’est là que
