Lorsque j’ai commencé ce blog, après des débuts irréguliers, j’en suis assez vite venu à un rythme de publication d’un article par jour, dimanche compris. Peu de temps après, Monsieur Sarkozy s’étant mis en tête de favoriser le travail dominical, j’ai supprimé ce septième article hebdomadaire, en signe de protestation. Je m’en tiens là depuis bientôt trois ans.
S’il s’agit d’une contestation discrète, elle n’en est pas moins résolue. Je ne crois pas que la vie soit faite uniquement pour travailler. Remettez en cause les règles qui empêchent les entreprises de vous solliciter sept jours sur sept, elles auront tôt fait d’en profiter.
C’était surtout pour permettre une activité commerciale permanente dans les zones touristiques, nous disait-on. Mais j’aime, moi, que les zones touristiques et les rues commerçantes n’aient pas tout le temps le même aspect. J’aime qu’il y ait un moment où les lumières soient éteintes, les rideaux tirés, les portes closes. J’aime qu’il y ait un temps de circulation ralentie, de chaussées dégagées, de trottoirs potentiellement déserts.
D’une manière générale, il y a un épuisement à faire la même chose tous les jours, même s’il ne s’agit pas à proprement parler de travail (d’ailleurs ce blog est pour moi tout sauf un travail). Quelle que soit l’activité, il convient de respecter un jour de jachère. Un jour de repos. Un jour de relâche. Un jour de détente. Un jour de recueillement. Un jour d’ennui. Un jour pour autre chose. Un jour immobile.