On l’avait un peu oublié depuis Molière et Marivaux, mais la soubrette est un personnage essentiel dans la comédie.
Il s’ensuit que tout personnage exposé au public, (et à ce titre relevant peu ou prou du théâtre), et susceptible d’être confronté à une femme de chambre, (par exemple un homme politique séjournant dans un hôtel), devrait être averti des traits de caractère de cet emploi très varié qui, d’après Wikipedia (article Emploi, théâtre), exige entre autres qualités rondeur, souplesse, entrain, ainsi qu’une sorte de rouerie. L’article ajoute : « la soubrette doit toujours rire à belles dents, posséder une grande vivacité d’allure, un débit net et mordant, le verbe haut, et être prête à toutes les friponneries » (ce dernier terme gagnant, certains exemples l’attestent, à ne pas être entendu uniquement dans son sens polisson).
Cependant la vraie soubrette, – je veux dire celle qui n’est pas de théâtre et exerce effectivement un emploi dans l’hôtellerie -, n’étant pas tenue d’être toujours de l’humeur vive et légère que l’on prête à son personnage, il s’ensuit également que lorsqu’elle rencontre un protagoniste qui la confond avec son stéréotype théâtral, cela peut être la source de quiproquos plus ou moins fâcheux.
(Si je livre ici ces remarques, c’est dans le souci de nourrir modestement la base théorique de la réflexion que des fonctionnaires de police, du NYPD ou d’ailleurs, pourraient avoir à mener au sujet d’affaires de moeurs impliquant des personnages de ce type).
Arbon, Arbon, vous vous égarez mon garçon… Dans l’affaire que les média orchestre bruyamment, il ne s’agit pas de soubrette mais bien de femme de chambre d’un hôtel SOFITEL (donc d’une chaine
bien française, histoire qu’il n’y ait pas de représailles sur une chaine hotellière US…). Tout dans cette histoire sent mauvais l’opération de déstabilisation. A commencer par la pseudo fuite
démentie et le portable qui a pu être subtilisé puis replacé dans la chambre après le départ. Ensuite lorsqu’un service spécialisé monte ce genre de manipulation, évidemment il exploite une
vulnérabilité de la cible. Or la cible avait déjà fait la une aux USA pour une affaire de moeurs avec une collègue en Suisse, dénoncée par le mari jaloux. Dans un pays où il ne faut surtout pas
prendre l’ascenseur seul avec une femme, la cible aurait du se méfier… surtout quand on s’attaque au poulain de l’Agence… Je doute que les jurés américains prennent en compte la différence de
culture entre nos deux pays, mais ta contribution aura le mérite d’avoir existé. Enfin il me semblait que lorsqu’on avait embarqué dans un avion sur un vol international, on se trouvait protégé par
les lois internationales et donc que l’on ne pouvait pas faire l’objet d’une arrestation par une police locale, mais être retenu en zone de transite par la PAF ??? Enfin je suppose que l’atteinte
aux bonnes moeurs relève des lois antiterroristes aux USA…