Slip explosif

J’ai lu dans la presse que la CIA avait déjoué à Noël dernier un attentat au “slip explosif”.

Moi qui pensais que les “mille et une façons de mourir” (que j’évoque dans Félix), étaient inventoriées depuis longtemps, je ne m’attendais pas à une nouveauté aussi remarquable. L’invention humaine est sans limite, elle innove toujours, même sur des sujets qu’elle explore depuis des millénaires – et Dieu sait qu’au cours des âges, la meilleure manière de tuer son prochain n’a jamais cessé de faire l’objet de recherches intensives et de perfectionnements ! J’avais donc tort de croire cette question éculée : on n’a apparemment pas fini d’en faire le tour.

Éculé : c’est sans doute un des termes qui convient pour décrire l’état dans lequel on retrouvera l’un de ces ingénieux terroristes, le jour où la CIA ne sera pas parvenue à les empêcher de se faire sauter comme bon leur semble. Éculé, c’est-à-dire sans cul, et sans un certain nombre d’organes avoisinants. Il faut vraiment une foi chevillée au corps pour se sacrifier ainsi et croire qu’on n’aura pas de problème pour profiter pleinement des soixante-dix vierges de récompense.

slip-explosif.jpg

Notons enfin que depuis Mata Hari et James Bond, le métier d’espion a considérablement évolué. Les prestigieux anciens, dans l’exercice de leurs fonctions, étaient parfois amenés à enlever des culottes, mais le seul attentat auquel ils s’exposaient était un attentat à la pudeur. Désormais, c’est aux sous-vêtements eux-mêmes (d’une propreté discutable, d’après la photo) que les jeunes espions doivent s’intéresser. Je crains que cela ne favorise pas les vocations pour cette profession.

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