On dit qu’un bon dessin vaut mieux qu’un long discours… J’ai déjà écrit sur ce blog ce que je pense de l’attitude des barbus (intégristes, mais pas que…) vis-à-vis des femmes. Depuis, je suis tombé sur ce dessin, paru en 2011, d’un “cartoonist” néo-zélandais qui s’appelle Malcolm Evans, et qui illustre parfaitement ce que peut être une différence culturelle de point de vue.
(- Entièrement recouverte sauf ses yeux. Quelle abominable culture de machos!
– Entièrement découverte sauf ses yeux. Quelle abominable culture de machos!)
© Malcolm Evans
Ce qui devrait importer aux yeux de tous, c’est que les femmes, quelles que soient les pressions sociales, religieuses ou culturelles qui s’exercent sur elles, conservent, in fine, le choix de se vêtir comme elles veulent; c’est qu’elles disposent toujours, à titre individuel, de la liberté de se voiler ou de se dévoiler.
Dans cette perspective, les deux cas de figure ne sont malheureusement pas tout-à-fait équivalents.
C’est très juste : nous occidentales, nous avons la liberté de choisir comment nous allons nous vêtir, et c’est essentiel. Mais combien est vraie la remarque en miroir de la femme voilée, appliquée à la pub qui s’affiche dans nos espaces publics, dans les cinémas avant le film (on ne sépare plus la séance du film, nous sommes sensés tout regarder !) et dans les magazines de mode. Ces supports ne montrent que des femmes-objets provocantes, érotisées à outrance et souvent infantilisées. Le problème est que la pub crée un référent et façonne les goûts à grande échelle. Les H&M et autres Zara habillement les petites filles comme des bimbos, et rencontrent un succès certain…