Le temps s’en va, le temps s’en va Madame (…)
Pour ce aimez-moi, cependant qu’êtes belle
Pour ce aimez-moi, cependant qu’êtes belle
Le génie de Ronsard, c’est la parfaite élégance avec laquelle il fait passer un propos au fond très cru, brutal même: tu es jeune et belle, c’est pour ça qu’on te courtise, ça ne durera pas, profites-en. Et c’est la subtile et délicate musique de ses vers de dix pieds, parfaitement et régulièrement découpés. Ecoutez-les, juste le rythme: “un-deux-trois-quatre, un-deux-trois-quatre-cinq-six”. Je ne sais pas comment j’ai un jour osé mettre une musique sur un tel bijou.