A la queue leu leu

Chacun voit ce qu’il veut, ou ce qu’il craint (deuxième exemple).

La photo ci-dessous montre une harde de loups à la queue-leu-leu. (Leu veut dire loup au Moyen-Age, et à la queue-leu-leu veut donc dire à la queue comme les loups.) Elle circule sur Internet avec la légende suivante : « Voici une meute de loups. Les trois premiers sont vieux ou malades, ils donnent le rythme à la meute entière. Si c’était l’état contraire, ils seraient laissés derrière, perdraient tout contact avec la meute et seraient sacrifiés. Ensuite suivent cinq loups forts, c’est la ligne de front. Au centre, le gros de la meute. Suivent cinq autres loups forts. Le dernier est seul, c’est le Chef de meute. Il contrôle tout de l’arrière ; de cette position, il voit toute la meute et décide de la direction à prendre. La meute se déplace selon la vitesse des ainés, ils s’entraident et se surveillent les uns les autres. »

meute-loups

Le mot légende justifie parfaitement ici son double sens. Car si l’on en croit les experts (enfin, ceux qu’on croit être les experts, mais justement allez savoir, maintenant, sur Internet, qui sont les vrais et les faux, les bons et les mauvais), l’organisation d’une harde de loups est presque exactement l’inverse de celle qui vient d’être décrite. La troupe est mené par le couple de dominants (les loups Alphas) qui la dirige, couple qui est le seul à avoir le droit de se reproduire, et dont les autres doivent attendre, pour se nourrir, qu’il ait fini de manger. Puis viennent les bêtas et les gammas, je passe sur les détails. Le dernier, celui qui ferme la marche à distance, dit loup Oméga, est le paria de la bande, le souffre-douleur, le repoussé.

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