On apprend ce matin la mort de Stephen Hawking. Je me souviens que sa Brève histoire du temps avait été publiée en français chez Flammarion peu après mon arrivée. Ce fut un énorme succès de librairie (auquel je n’étais évidemment pour rien).
On disait dans l’édition à l’époque que jamais un livre illisible ne s’était aussi bien vendu. C’est que le personnage fascinait : le décalage entre ce corps infirme cloué dans un fauteuil et un esprit incroyablement libre et délié, et la course effrénée qu’il menait contre la mort (à vingt et un ans les médecins lui donnaient encore deux ans à vivre : il vient de s’éteindre à 76 ans).
Hawking avait pour ambition de formuler une théorie ultime qui expliquerait tout de l’Univers, de sa naissance à sa fin. Les trous noirs étaient l’une des clés du mystère. Mais il confiait ne pas être mécontent de ne pas y arriver. Des articles sur lui que j’ai lus ce matin, je retiens deux phrases : « Cela doit être ennuyeux d’être Dieu et de n’avoir rien à découvrir ». Et celle-ci, que rapportent ses enfants : « L’univers ne serait pas grand chose s’il n’abritait pas les personnes que l’on aime ».
Un personnage totalement extraordinaire, d’un courage indomptable! Respect!