Ce que savait Socrate, c’est qu’il ne savait rien. Il était l’anti-ultracrépidarianiste par excellence. Ça ne l’empêchait pas de poser des questions et de faire fonctionner son esprit, mais avant d’élucider les secrets du monde, il pensait que s’employer à se connaître soi-même constituait déjà en soi une tâche suffisamment ardue. De sorte qu’on peut dire qu’un cordonnier qui maîtrise l’art de la chaussure, et s’en tient là, est d’une certaine façon l’égal du plus grand des philosophes.
Qui d’ailleurs peut sérieusement prétendre savoir quelque chose ? Pas moi. Je pense que comme Socrate je ne sais rien (à la vérité, je sais même que j’en sais beaucoup moins que lui). Ah, si ! Je sais que c’est aujourd’hui l’anniversaire de mon fils Augustin, qui en maîtrisant l’art du maraîchage (le métier qu’il s’est choisi) s’est mis à acquérir la seule véritable et belle connaissance : celle d’un savoir-faire à taille humaine, utile, et respectueux de notre mère nature.
Très heureux anniversaire, fils !
Bon vent à Augustin… et bon soleil, bonne pluie, et tout le reste qu’il faut pour mener son projet à bon terme!