Si l’on ne sait pas que l’on n’est que de passage, on ne sourit pas

​L’ami Maurice Joyeux était à Paris le weekend dernier, et réunissait les personnes qui avaient participé au cours des dernières années aux sessions “Socrate Saint Paul” à Inoï. Nous y sommes allés Claudine et moi, pour le plaisir de le revoir et de retrouver des amis, dans cette atmosphère si particulière d’intelligence bienveillante et attentive qui préside à ces rencontres.

En fin de journée, Maurice a célébré la messe. L’évangile avertissait : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment ». Alors il a commencé son homélie en prônant l’éveil, l’ouverture, le mouvement, le partage. Puis il a eu une formule saisissante : — Si l’on ne sait pas que l’on n’est que de passage, on ne sourit pas.

Ces mots m’ont ébloui. Maurice les a prononcés avec toute la force de sa foi, et la certitude d’une rencontre divine à venir. Moi je les ai entendus à travers mon scepticisme, et pourtant leur vérité n’en est pas moins éclatante. Si l’on ne sait pas que l’on n’est que de passage, on ne sourit pas. Notre liberté est là : nous n’emportons rien dans la tombe. Inutile de s’encombrer. La gravité n’y change rien. Enfonçons-nous dans le présent. Cueillons les jours, et sourions. 

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Brian Thompson

Le sourire ne coûte rien, ne fait de mal à personne et peut, au contraire, faire beaucoup de bien, à commencer par celui ou celle qui sourit.