Je ne suis pas de ceux qui se font de la vie l’image d’un combat perpétuel, où tout ce qu’on obtient se mérite, où rien ne s’accomplit sans volonté ni passion.
La métaphore de la lutte ne m’inspire pas, pas plus que celle qui assimile la vie à un milieu dur, solide, avec des sommets à gravir et des routes à tracer.
La vie, moi je la vois plutôt fluide, aérienne, et je me comparerais volontiers à un planeur : je vole, les vents et les courants me portent. Inutile de s’attendre à me voir mettre les gaz : je n’ai pas de moteur. Je glisse simplement dans l’air, en m’efforçant de trouver les ascendances, et d’ajuster la finesse.
Comme j’évolue souvent dans un décor splendide : ciel bleu, montagne verte, prairies jaunes, nuages de coton, placez un micro à l’intérieur de mon cockpit, vous m’entendrez pousser des cris de joie.
Comme disait l’autre, « ça plane pour moi! ». Quelle chance, quel privilège! Ce n’est pas donné à tout le monde…
Superbe, Jean-Pierre!
C’est une belle estime de soi. C’est une belle et puissante harmonie avec l’univers.
C’est très inhabituel de réussir à planer à contre-courant de ce qui anime plutôt le genre humain depuis la nuit des temps pour aboutir à son accomplissement !
En quelque sorte : on ne s’envoie pas assez en l’air !
oh que je vous comprends !!!!!