Nombres rebelles

Les nombres premiers constituent, depuis la nuit des temps, un casse-tête pour les mathématiciens. On cherche à découvrir une loi qui les relierait entre eux, mais, à ce jour, personne n’a pu déceler la logique qui préside à leur succession.

nombres premiers

Voici que leur cas s’aggrave. Ils seraient réfractaires à la loi des grands nombres. Un nombre premier n’étant divisible que par 1 ou lui-même, il est facile de comprendre que, mis à part les cas particuliers de 2 et 5, qui sont à un chiffre, ils se terminent tous par 1, 3, 7, ou 9 (tous les autres nombres sont soit pairs, soit divisibles par 5). De braves chercheurs, dont c’est le passionnant métier, viennent d’étudier le premier milliard de nombres premiers connu. Ils s’attendaient à ce que, pour un nombre premier qui se termine par 1, les chances pour que le suivant se termine par 1, 3, 7 ou 9 soient statistiquement réparties autour de 25% (une chance sur quatre). Eh bien non. Un nombre premier qui se termine par 1 a plus de chances d’être suivi par un nombre premier qui se termine 3 ou 7 (30% chacun), que par 9 (22%) ou que par 1 (18%).

La différence entre ces mathématiciens et moi, c’est que ces spécialistes y voient une avancée possible vers le percement du mystère de la suite, alors que moi, j’aurais tendance à dire au contraire que si ces nombres échappent à toutes les lois connues, l’énigme ne fait que s’épaissir.

En attendant, leurs confrères qui travaillent sur le même sujet sont en train de refaire leurs calculs, au cas où, bêtement, ils se seraient trompés.

 

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