L’universel parcours

Vous commencez par être une cellule, puis deux, puis quatre, puis huit. Au bout d’un temps donné vous sortez du ventre de votre mère, si vous relevez de l’ordre des mammifères, ou de votre œuf si vous appartenez à un genre ovipare, ou de terre si vous êtes un arbre. Vous grossissez, vous vous développez, vous fleurissez, vous vous épanouissez, vous vous métamorphosez même dans certains cas, bref vous grandissez et vous voici devenu adulte. C’est à votre tour de vous reproduire.

Puis ceci fait (ou pas), vous n’embellissez plus, et plus ou moins vite selon votre espèce et les gènes que vous possédez, vous vous fanez, vous vous fatiguez, vous flétrissez, vous racornissez, vous vieillissez, vous mourez, vous pourrissez, vous vous décomposez, vos molécules s’éparpillent. Votre merveilleuse et banale singularité cesse de se distinguer du reste du cosmos, et bien malin qui peut dire aujourd’hui ce qu’il reste d’un ver de terre d’il y a cent mille ans.

© ulaval.ca

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