Le tri à vue de groin

The Guardian nous apprend que autorités chinoises ont mis en place à Shanghai, depuis le début du mois de juillet, une politique contraignante de tri des ordures ménagères. Ce tri est obligatoire, et ne pas y procéder correctement est passible d’amendes qui peuvent être substantielles.

Le problème est que les règles de gestion des déchets sont tout sauf claires. Les os de poulet vont dans une poubelle, les os de porc dans une autre. Certaines piles et batteries sont classées comme dangereuses, d’autres comme recyclables. C’est suffisamment compliqué pour qu’un habitant ait jugé préférable d’expédier ses ordures par colis dans un endroit où l’on ne pratiquait pas un tri aussi rigoureux. Il va sans dire que ce citoyen récalcitrant s’est aussitôt attiré des déboires.

Au bout de quelques jours, heureusement, la sagesse populaire a trouvé le système : mettez-vous, a-t-elle dit, dans la peau d’un cochon. Si vous pouvez en manger, c’est du compostable. Si vous n’en mangez pas c’est du sec. Si vous risquez de mourir en en mangeant, c’est toxique. Et s’il est possible de le revendre pour acheter un deuxième cochon, c’est du recyclable.

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