Le tigre et le chat

Un autre moine dont je me sens proche, c’est Ryokan, que j’ai à plusieurs reprises évoqué dans ce blog. C’était un moine itinérant (unsui en japonais, c’est-à-dire « libre comme les nuages et les eaux ») qui a vécu dans une frugalité radicale, ce qui n’est pas mon cas. Mais je me reconnais dans nombre de ses pensées, à commencer par celle-ci :

Jeune j’ai quitté mon père pour voyager
dans les provinces étrangères
peinant pour imiter le tigre, je ne suis pas même parvenu à imiter le chat
si les gens m’interrogent sur mon sentiment intérieur, je leur réponds :
— je suis juste le même vieux moi-même.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires