Voilà le sentiment qui m’habite depuis (presque) toujours : le monde va mal, il n’est jamais allé bien, et ça ne va pas s’arranger.
Par une heureuse disposition de mon esprit, qui n’est peut-être qu’une effroyable indifférence, ce constat n’altère pas mon humeur. Je m’applique à goûter chaque moment qui passe, et les choses qui pourraient m’être pénibles, je parviens sans difficulté majeure à les garder à distance, ou à les prendre avec une bonne dose de placidité.
Je me sens en cela très proche d’Edmond Kirazian, dit Kiraz, le dessinateur des « Parisiennes » mort il y a un mois, dont sa compagne a dit qu’ « il ne retenait du monde que ce qui le ravissait ».
0ui c’est un heureux tempérament, mais il faut aussi des personnes qui se préoccupent de ce qui ne va pas et se consacrent à améliorer les choses, à soigner, à réparer et embellir le monde … afin de permettre à d’autres (moins privilégiées) de partager à leur tour la condition si enviable de femmes et d’homme heureux.
j’adore ! je suis comme ça aussi ; et je culpabilise d’être heureuse d’un rien alors que tout me dit que tout va mal …Mais voilà , c’est comme ça !