(Maman est partie en mars. Jacques, le père de Claudine, est parti en juin. Un contingent d’amis et de relations plus important qu’à l’accoutumée nous a quittés cette année. Même un chien.)
La nuit prochaine, 2020 s’en va. Année bouleversante, dans tous les sens du terme. Je ne regrette pas qu’elle se termine, je ne regrette pas de l’avoir vécue. Car tout peut se goûter :
les deuils,
les confinements,
la mise à l’arrêt du monde,
le printemps majestueux,
le ciel libre d’avions,
le retour des oiseaux,
le silence des guitares,
les marches vers les hauteurs,
la sueur joyeuse des récoltes,
les horizons pérennes,
les criques vides et douces,
la paix lourde des cimetières,
l’automne chez les dieux,
la tendresse presque douloureuse des réveils dans ses bras,
nos solitudes éblouies,
la lumière des morts,
et le jour qui vient, capiteux comme jamais.
Si bien dit! Que la joie d’écrire et chanter demeure 🎶 nous serons sauvés 💖