La jacquerie annoncée des gilets jaunes, après celle des bonnets rouges (à quand les bas bleus, les gants blancs et les chaussettes noires ?) est symptomatique de l’attitude d’un très grand nombre de nos congénères face au désastre écologique que nous sommes en train de vivre : dès que les actions à entreprendre nous touchent d’un peu trop près, nous préférons ne rien faire et ne rien savoir.
© Ben Jennings / The Guardian
Il est vrai que l’effort est surtout demandé aux plus précaires, et que c’est injuste. Est-il normal que ceux qui en ont les moyens puissent continuer à prendre l’avion tous les quatre matins pour aller à l’autre bout du monde ? Non. Avec bientôt huit milliards d’habitants sur Terre, nos modes de vie doivent changer. Radicalement. Nos libertés vont en prendre un coup. Ça n’ira pas sans pleurs ni sans grincements de dents.
Alors tant qu’on en est aux gilets jaunes, ça va. Mais je redoute bientôt les bérets verts et les chemises brunes.
Eh bien, quant à moi, demain, je serai de ces gilets jaunes, ces “sans-dents” qui énervent tellement les bobos au pouvoir ! Quant aux “efforts pour la planète”, d’accord mais à la condition que tout le monde s’y mette et pas seulement les plus faibles…
Ce n’est pas juste notre liberté qui va en prendre un coup mais tout simplement notre capacité à aller au travail chaque matin. Il est urgent de trouver tous ensemble une solution décente.