Biodiversité désinvolte

J’ai donné la semaine dernière une série de cours à Sciences Po qui avaient pour thème la biodiversité. À mon étonnement, les étudiants ne semblaient pas s’indigner plus que cela de l’évolution des choses. Certains, relativement nombreux, paraissaient même penser que l’écologie n’était pas tout, que le développement économique comptait au moins autant qu’elle, et que si l’on faisait confiance à la science, celle-ci finirait bien par apporter des solutions.

Cet optimisme relatif m’a inquiété. J’ai été troublé de me dire qu’une partie de cette génération nouvelle avait déjà intégré le mode de pensée libéral des précédentes, ainsi que l’optimisme volontariste et un peu niais qui en découle. La désinvolture avec laquelle quelques uns envisageaient la question de la disparition des espèces m’a paru s’apparenter davantage à de la frivolité qu’à du sang froid.

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Koehler

Sur LinkedIn la semaine dernière, l’Université Paris Panthéon Sorbonne annonçait fièrement qu’elle se trouvait en première place du classement des universités et grandes écoles françaises qui comptent le plus d’alumni parmi les salariés des #LinkedInTopCompanies. Le tout accompagné d’une photo du Loup de Wall Street. Meme si je comprends ma fierté, je suis surprise du très faible nombre de personnes qui relèvent l’incongruité d’une telle association d’images. Je pense que cela fait partie du même phénomène que ce que tu décris : surtout ne regardons pas la réalité en face car cela remettrait en cause nos choix personnels. Et lá, au vu de tout ce que l’on entend partout, la remise en cause risque d’être rude..

annick c.

Ce n’est pas nécessairement le cas de l’ensemble de cette génération. Ce qui est inquiétant c’est qu’il s’agit là des futures “élites” et des futurs décideurs…