La gaîté française

Je l’ai déjà dit, mais pourquoi ne le répéterais-je pas ? Plus je passe de temps en compagnie de Jean de La Fontaine et de Georges Brassens, plus j’apprécie ce qu’ils disent, et la manière dont ils le disent.

Lorsque La Fontaine confie qu’il recherche la gaîté, et qu’il « n’appelle pas gaîté ce qui excite le rire, mais un certain charme, un air agréable qu’on peut donner à toutes sortes de sujets, même les plus sérieux », il définit en quelque sorte un programme qui sera exactement celui de Brassens. Pas de pathos, pas de sensiblerie, pas de violons ni de tremolos, mais de la légèreté, de l’insolence, de l’intelligence, du style.

Il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour me faire dire que ces « deux amis » que trois siècles séparent incarnent à mes yeux la quintessence de l’esprit français. Je me suis même demandé si je ne devrais pas intituler le spectacle où je les fais dialoguer « La gaîté française ». Ou en faire un sous-titre : « La Fontaine / Brassens, ou la gaîté française ». Cela demande à être approfondi. J’y réfléchirai.

Quoiqu’il en soit, à l’issue de la représentation que nous en avons donné vendredi soir à Paris, j’étais heureux de voir que Michel Serres et Michelle Vian, la femme de Boris Vian, l’avaient honoré de leur présence, eux qui goûtent et perpétuent cet esprit dans sa subtilité et son élégance.

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Raoul Dufy, Bagatelle ou le Paddock

Le dialogue, d’ailleurs, va se poursuivre : nous reprendrons le spectacle les vendredi 24 et samedi 25 janvier prochains, dans ce même Studio Raspail. Faites-le, s’il vous plait, savoir autour de vous: nos moyens sont limités, et c’est le bouche à oreille qui est -de loin- notre meilleur outil de promotion.

Autrement dit : qu’on se le dise !

Eventbrite - LA FONTAINE / BRASSENS

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