Hélas, non !

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Nelson Mandela est mort.

Les hommages déferlent d’absolument partout. La machine médiatique, la grande boîte à paroles planétaire est en marche, elle tient son sujet pour quelques jours. Pour une fois, c’est un bon sujet. Commentons donc collectivement l’action de cet homme, partageons-la, nourrissons-nous en, autant que faire se peut. Mais n’oublions pas non plus de la méditer. (Méditer se fait seul, et en silence.)

Le moindre sujet de méditation n’est pas celui-ci : un homme seul face à la dévoration du monde. Lorsqu’il y a quelques mois, Mandela avait été hospitalisé à Pretoria, toutes les télévisions du globe avaient envoyé des équipes camper sous la fenêtre de sa chambre. Chacun s’attendait à une fin rapide. Les chaines diffusaient en boucle les images de chaque voiture entrant et sortant du bâtiment, et pendant les journaux télévisés, les envoyés spéciaux improvisaient en direct sur l’aggravation de sa maladie. Sa mort était certaine, il fallait être le premier à pouvoir l’annoncer.

Au cours d’un JT, on avait pu assister à ce dialogue: 

Le présentateur (à Paris) : – Nous rejoignons tout de suite Machin, qui est sur place avec notre équipe. Machin, alors, pour Mandela, avez-vous du nouveau ?

Machin (à Pretoria): – Hélas, non !

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willycat

vivelment que Drucker casse sa boite à pipe