Douleur d’argent

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Impôts, exils, taxes, cris. Les riches pleurnichent, les célébrités s’invectivent, les politiques s’écharpent, les pauvres éructent. Bagarre générale. Personne n’est heureux.

L’absence d’argent est une plaie. L’argent est une plaie aussi.

Le vrai malheur est d’avoir sa vie orientée par l’argent, obsédée par l’argent, écrasée par l’argent. Si l’on n’en a pas, et qu’on compte le moindre sou, c’est terriblement dur. Si l’on en a, et que la crainte de le perdre vous ronge comme une tumeur, c’est horriblement triste. 

On en a connu qui n’avaient rien et qui étaient heureux. Et d’autres qui ne manquaient de rien et qui étaient heureux aussi. Portés par leur foi, leur art, leur cause. Ceux-là vivaient plus loin qu’eux-mêmes et que le fond de leurs poches. De tels caractères n’ont pas totalement disparu, mais le monde, aujourd’hui, est si aveuglé par l’argent, si idéologiquement imprégné de son importance, si structuré autour de sa primauté vitale, que c’est comme s’ils n’existaient plus.

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