De Göttingen à Syracuse

On n’emploie plus guère le mot de récital, ni celui de tour de chant, pour désigner un spectacle composé de chansons simplement interprétées, en public, sans chorégraphie ou grands jeux de lumières.

Aussi ce fut un plaisir inattendu de découvrir que les soirées que j’ai données lors de notre récent séjour en Italie, dans les Pouilles, étaient qualifiées sur le programme de récitals. (C’est peut-être parce qu’ils sont postés légèrement à distance de l’évolution de notre langue que les étrangers savent encore employer le mot juste, en négligeant son caractère désuet.)

Mais le vrai plaisir a été de me confronter à un répertoire que je n’avais jamais chanté en concert : Göttingen, Syracuse, Les feuilles mortes, La bohême, Que reste-t-il de nos amours, La complainte de la butte, La javanaise, La vie en rose… Autant de joyaux que je me suis appropriés avec gourmandise, sans complexe, heureux de partager avec des Italiens délicieusement francophiles quelque chose de l’âge d’or de notre chanson.

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Claudine

Tu ne dis pas tout ! Organisé par un club d’italiens francophiles et l’alliance française, ce programme mêlait ta paly-list de la “grande chanson” et quelques titres de ton dernier album “le cap & la boussole”. Il se dégageait un charme, une élégance et cette poésie empreinte de nostalgie qui plait tant dans la chanson française.

Langlois

Lors d’un séjour à Florence en décembre dernier, j’avais eu la chance et le bonheur d’aller voir et écouter Anne Sofie von Otter dans ce même répertoire. Son spectacle s’appelait “Douce France” et les Italiens présents ce soir-là au théâtre della Pergola avaient été ravis par la belle Suédoise. A quand un duo Arbon-von Otter , …en alternance bien sûr avec Marie-Christine?