La Fontaine, l’ENA et moi (III)

La Fontaine l’ENA et moi (I)
La Fontaine l’ENA et moi (II)

Laissons-là Corneille, et l’évocation d’agréables activités de loisirs, et revenons à nos moutons.

Etant ainsi répudié par la République
J’aurais pu sans répugnance et sans peur
Me lancer sans attendre à l’assaut du public
Et tout à coup me réputer chanteur
Mais j’étais le contraire d’un enfant de la balle
Ah ! Qui dira un jour combien c’est dur
D’oublier son éducation pour devenir enfin cigale
Vivre d’amour de musique et d’azur

La vie est un long fleuve aux tranquilles méandres
Qui suit un nécessaire et curieux cours
Cette route aux chansons que je n’osai pas prendre
Je l’emprunte aujourd’hui –plus de détours
J’y cours j’y vole et je remercie La Fontaine
Sans qui j’aurais fait un sacré faux pas
Sans qui dans la fonction publique j’eusse traîné mon âme en peine
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Si j’avais fait l’ENA…

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